Entre la chute du CTR (le fameux effet 🐊) et le vol de parts de marché à Google Search (qui en perd pour la première fois en plus de 15 ans!) par les IA comme ChatGPT… Le SEO donne un peu la goutte au front à pas mal d’experts (nous compris 😅) 

Et comme on n’arrive même pas encore à se brancher sur GEO, GSO ou AIO, on s’est dit qu’il valait mieux arrêter de compliquer la chose… pourquoi pas juste en parler?

GIF d'Oprah Winfrey qui dit « Let's have a talk » pour illustrer le fait de parler de SEO pour les IA.

C’est exactement ce qu’on a fait quand une quarantaine d’experts SEO se sont joints à la discussion dans nos bureaux du Mile End le mois dernier 🙌

Collègues, consultants indépendants et voisins de SERP se sont prêtés au jeu pour faire de notre table ronde GEO × SEO × IA – Réécrire les règles du jeu? une réussite.

Et comme on a appris que certains curieux souffraient d’un petit FOMO, notre agence GEO a décidé de leur concocter un remède: ce récap des grandes idées qui ont marqué la soirée. Quoi de mieux pour commencer le mois de l’IA! 😉

Une table ronde GEO… quand ça???

Ayant eu lieu le 10 septembre dans les bureaux du Collectif Intégral (au 5605 Av. de Gaspé) à Montréal, la table ronde GEO a été animée par Thomas Joachim et Clara Dutrevis, et enrichie par les interventions de:

La rencontre a permis de confronter nos visions et de repartir le cerveau bouillonnant d’insights GEO sur la lisibilité, la structure, les markups, le contenu, la couverture et le reporting pour les IA. 

Quelques aperçus de la Table Ronde GEO de Digitad ayant eue lieu en Septembre 2025.

Glissons-les sous la loupe! 🔍

SEO pour les IA: Cinq zones grises qu’on a mises en couleur

Loin d’être les seuls, on a remarqué que cinq enjeux sont revenus pas mal souvent pendant la discussion:

  1. On-site: qu’est-ce qui rend un contenu réellement extractible par les LLM?
  2. Off-site: c’est quoi qui fait qu’une IA choisit de référencer un contenu (ou pas)?
  3. Conversion & Attribution: avec la Loi 25 et maintenant l’IA, ça veut dire quoi pour nos conversions et la façon dont on les attribue?
  4. Tracking & outils: comment on fait pour suivre nos performances SEO dans les IA? (la question qui tue, vraiment 😅)
  5. Tendances historiques: un retour aux fondamentaux est-il le pari le plus stratégique pour l’avenir du référencement organique?

Et vous vous posez (sûrement) les mêmes questions que nous… Alors défroncez vos sourcils, parlons solutions!  😉

Meme drôle de Squid Games pour illustrer le FOMO d'avoir manqué la Table ronde GEO de Digitad et la joie d'au moins avoir un récapitulatif complets des points partagés.

Voici ce qu’il faut surtout retenir de notre table ronde:

1. Ctrl+F par défaut: bienvenue à l’ère des moteurs de réponses

Pendant des années, on a poussé des sites toujours plus sophistiqués. Puis l’IA est arrivée… et s’est cassé les palettes sur nos usines à JavaScript. Les LLM ne naviguent pas, ils extraient. Revenir à du HTML pré-rendu, réduire les scripts et stabiliser les URLs, c’est redevenu la base.

L’idée est simple: mettre la réponse en premier, la preuve juste après, avec des sections autonomes pour faciliter l’extraction des fragments. 

Pour rendre votre contenu extractible, on mise sur le pré-rendu des gabarits clés, des blocs alignés sur les requêtes réelles avec QFORIA, et un sens verrouillé grâce au JSON-LD et aux bons types Schema.org. Côté éditorial, mieux vaut une cohérence répétée qu’une originalité isolée si l’on veut être repris. 

En bref: 

  • YAi 👉 URL cohérentes & consistantes, structuration, QFORIA, JSON-LD, llms.txt, Schema.org, requêtes réelles, pré-rendu 
  • Nay 👉 JavaScript, sites dynamiques, trop d’originalité

Quand un modèle hésite, il cherche des preuves d’existence et de cohérence. Une page « À propos » qui relie clairement personnes, marque et profils, des comparateurs de niche pertinents, et Wikipédia si l’admissibilité tient, rassurent bien plus qu’une rafale de liens.

Un contenu unique mais isolé pèse peu. Ce que les modèles jugent fiable, c’est l’information recoupée dans des sources crédibles. 

Le vrai Graal, c’est de répéter, amplifier, relayer pour ancrer la même vérité partout (pas pour copier, pour ancrer). Les liens comptent moins que les mentions dans des médias et des rapports d’autorité, une seule citation solide peut valoir dix backlinks efficaces. Alors, on niaise pas trop avec la puck si on veut scorer! 🏒 

Une bonne façon de faire, partagée par un participant pendant la discussion, c’est de produire des rapports pour la presse à partir de vos données utilisateurs (comme les SaaS). Ça permet de créer des actifs impossibles à copier, car ils sont perçus comme des sources de valeur que les IA aiment citer (à condition d’être repris ou renforcés ailleurs). Et c’est là que nos bonnes vieilles stratégies de PR entrent en jeu 😉

Le reste, c’est l’hygiène: histoire de marque racontée pareil partout, veille du sentiment de marque…

Les LLM infèrent l’usage, ils ne l’observent pas, donc une réputation claire et constante pèse plus qu’un score de liens gonflé. Investissez dans des partenariats médias, des rapports maison et des pages d’entité bien balisées, c’est souvent là que l’aiguille bouge.

En bref:

  • YAi 👉 pages d’entité balisées (Organization, Person, SameAs), comparateurs sectoriels, Wikipédia si admissible, PR basée sur des données propriétaires, brand keyword travaillé, storytelling cohérent
  • Nay 👉 netlinking de masse, PBN et guest posts génériques, ancres exactes forcées, chasse au DR sans pertinence

3. Convertir moins, mais mieux (et pas le savoir, faute d’attribution)

Y paraît que les AI Overviews sont végé… Ils déglutissent toute la découverte au TOFU! 🌱

En ciblant presque exclusivement le haut de l’entonnoir, Google internalise la phase de recherche et d’éducation. Le résultat immédiat est une baisse inévitable du CTR. Mais le bon côté, c’est que le trafic qui reste est beaucoup plus qualifié et engagé. 

C’est le pari de convertir moins, mais mieux… Moins de volume, mais plus de valeur. La vraie migraine, c’est l’attribution marketing

La combinaison est fatale: les IA peuvent convertir sans visite sur votre site, et les contraintes de la Loi 25 viennent fragiliser le tracking. Cette double peine rend le modèle du dernier clic obsolète. Les utilisateurs, eux, ne choisissent pas entre IA ou Google, ils combinent les deux (à différents moments du parcours).

Face à ce chaos, les experts sont unanimes: il faut abandonner le modèle du dernier clic, séparer rigoureusement l’analyse payante et organique et, surtout, commencer à mesurer l’intangible en intégrant les conversions indirectes. 

C’est un retour aux fondamentaux où l’on doit accepter de tolérer des modèles d’attribution imparfaits.

En bref:

  • YAi 👉 présence sur tout le funnel, intégration des conversions indirectes, séparation payant vs organique, tests par prompts TOFU/MOFU/BOFU, attribution souple orientée efficacité
  • Nay 👉 dernier clic sacralisé, juger au volume brut, A/B rigides malgré la Loi 25, exiger une preuve parfaite avant d’agir

4. Relooking du tracking (part de voix, citations, mentions, analyse de logs, écoute sociale)

La grande question qui tue, c’est bien celle du tracking des performances SEO dans l’ère IA. 

Faute d’outil complet à ce jour, il faut se résoudre à développer des dashboards personnalisés (via Looker Studio ou Power BI) qui agrègent des données de segmentation de plusieurs sources comme DataForSEO (résultats en mode IA/SearchGPT), SEMrush (segmentation mots-clés IA/traditionnels) et l’analyse des logs (détection de hits bots/LLM via user-agents et schémas de crawl), tout en gardant un œil sur les solutions émergentes comme SE Ranking ou autres outils IA de visibilité (détection encore superficielle).

Seulement recommandé aux très gros sites (+50 000 pages), car complexe et énergivore, l’analyse des Logs redevient la métrique considérée la plus fiable pour comprendre le comportement des bots IA. 

Ainsi, vos suivis de performance doivent maintenant inclure part de voix IA, citations et mentions IA dans leurs dashboards, mais aussi tenir compte de l’écoute sociale (mentions et avis en ligne, engagement sur les réseaux sociaux, réputation et sentiment de marque), car des controverses en ligne peuvent nuire à long terme si elles sont mal gérées (les LLM évaluent la qualité des entités).

En bref:

  • YAi 👉 dashboard custom, part de voix IA + citations/mentions, écoute sociale active, logs pour gros sites
  • Nay 👉 se fier à GA4 seul, vanity metrics, ignorer le trafic bot et le sentiment de marque

5. L’histoire se répète: un retour vers simplicité & qualité

En sortant de cette table ronde, ce qu’on retient surtout, c’est que l’histoire se répète. Chaque rupture technologique a d’abord semé la confusion avant de récompenser ceux qui avaient misé tôt sur la qualité et la valeur ajoutée. L’IA ne signe donc pas la fin du SEO, elle en redessine plutôt les contours.

Comme aux débuts du SEO avec le keyword stuffing puis les content farms sanctionnés par Panda, l’ère IA reproduit les mêmes cycles (génération de masse → saturation → recentrage sur la qualité et la réputation), confirmant que les moteurs finissent toujours par récompenser la crédibilité, et qu’il faut donc miser dès maintenant sur la qualité, la valeur ajoutée et les signaux de fiabilité (surtout depuis le tout dernier Google Spam Update). 

Simplification de sites, tracking manuel, recentrage sur la qualité… C’est vraiment comme un « retour 10 ans en arrière » ! 

Et, comme avant que le SEO ne devienne une chasse aux mots-clés, produire des actifs uniques et impossibles à copier (perçus comme des sources de valeur pour les IA et donc plus susceptibles d’être cités), et les envoyer aux médias ou organisations où vous souhaitez apparaître maximise vos chances d’obtenir des mentions IA (celles-ci renforcent votre crédibilité aux yeux des IA tout en offrant aux journalistes un rapport exclusif déjà prêt, un vrai win-win).

En bref:

  • YAi 👉 Qualité et Valeur Ajoutée, Simplicité technique (Pré-rendu), Signaux de fiabilité, Techniques de PR (actifs uniques)
  • Nay 👉 Génération de masse, Contenu de faible qualité, Keyword stuffing

Checklist GEO: 10 astuces concrètes (et efficaces)  ✅

C’est bien beau tout ça, mais vous vous demandez sûrement quoi en faire… Pas de panique, on ne vous laisse pas dans le néant 😉

À la lumière de tout ce qui a été vu, notre agence GEO à Montréal lève le rideau sur 10 actions simples, actionnables… et efficaces!

AbracadabrAI✨… Les voici, les voilà! ⤵️

  • Prioriser les Ai Overviews de Google à ChatGPT: étant donné que les Ai Overviews couvrent 45% des résultats Google (ainsi que 53% des requêtes) et que 70 % des usages de ChatGPT ne concernent pas la recherche, c’est là que la vraie valeur du SEO pour les IA se trouve ✅
  • Travailler son « Brand Keyword »: voyez votre nom comme votre nouvelle URL et ancrez-le en consolidant votre entité (pages « À Propos », Wikipédia, comparateurs de niche), votre réputation (mentions dans la presse) et votre cohérence de marque sur tous les points de contact ✅
  • Préparer et envoyer des communiqués de presse basés sur ses données: pour créer des contenus uniques et impossibles à copier en produisant des rapports pour la presse basés sur vos données utilisateurs (via un Saas par exemple) pour qu’ils soient perçus comme des sources de valeur et obtiennent des mentions IA + dans des médias d’autorité (un vrai win-win) ✅
  • Éviter le JavaScript et les sites dynamiques: privilégiez plutôt le HTML pré-rendu, car les LLM ne naviguent pas, ils extraient (il faut donc faciliter leur accès au contenu en revenant aux fondamentaux techniques si vous voulez y être cité) ✅
  • Utiliser les bonnes données structurées (JSON-LD & Schema.org): le JSON-LD rend l’information lisible pour l’IA et le fait d’appliquer les bons types Schema.org (Article, Produit, FAQ, etc.) augmente vos chances d’apparaître dans les résultats enrichis et les comparatifs (diversifiant ainsi votre visibilité), mais aussi dans les AI Overviews (car les IA raffolent des données structurées) ✅
  • Assurer une consistance des URL: maintenir une structure d’URL uniforme (www ou non-www) permet de garantir la fiabilité de votre source, car les bots déclenchés par un prompt peuvent facilement halluciner des URL en 404 et ne suivent pas toujours les redirections ✅
  • Optimiser le SEO Local par contexte (plutôt que par IP): puisque les LLM s’appuient d’abord sur le contenu (la personnalisation locale n’est donc pas automatique), il faut miser sur une stratégie agnostique d’abord, local optionnel, en créant des fragments citables qui répondent partout, puis baliser l’entité (LocalBusiness) et consolider les profils publics (GMB, Wikipédia, À propos, Comparateurs, Avis) pour assurer la sélection de votre marque avec ou sans géolocalisation ✅
  • Repenser l’Attribution et le Funnel (conversion & Loi 25): comme les IA lisent par fragments, il est crucial de laisser tomber le modèle du dernier clic, de séparer l’analyse payante et organique, et d’intégrer les conversions indirectes (mention IA qui mène à un accès direct ou referral) pour évaluer le ROI, d’autant plus qu’il faut tester la performance des contenus par étapes du funnel de conversion (TOFU/MOFU/BOFU) avec des prompts adaptés ✅
  • Couvrir tout l’angle et cibler de vraies requêtes (QFORIA & Also Asked): Afin de garantir que les IA trouvent tous les bons fragments citables dans votre contenu (pour répondre aux questions indirectes qu’elles reçoivent), faire des analyses query-fan-out et PAA devient pertinent, car ils assurent d’être complet en couvrant l’entièreté d’un sujet et les vraies requêtes (optimisant ainsi la « fragmentabilité » de votre contenu pour le GEO) ✅
  • Adapter le tracking au trafic IA pour mesurer sa vraie visibilité: puisque les LLM évaluent la qualité des entités dans le temps, il faut intégrer la part de voix IA, les citations et l’écoute sociale (sentiment de marque) dans vos dashboards (qu’on recommande de personnaliser via Looker Studio), et, pour les gros sites (+50 000 pages en raison de la complexité), l’analyse des logs redevient la métrique la plus fiable pour comprendre le comportement des bots IA ✅

Vous auriez aimé avoir quelques insights et ressources de plus sur le sujet avant de vous lancer sur vos contenus? 👀

On a aussi préparé, en bonus, une version complète en PDF téléchargeable, et elle comprend tout ça catégorisé selon les 6 critères GEO:

Pssttt… Sinon, La Fusée (agence sœur au sein du Collectif) offre une super formation GEO qui vous donne toutes les clés pour ouvrir vos sites aux LLM… et propulser votre visibilité à l’ère de l’IA! 🚀

Nouvelle réalité du référencement: Le SEO n’est pas mort, il se réinvente

L’IA a changé la manière dont le contenu est découvert, compris et cité. Aujourd’hui, la crédibilité et la réputation sont les vrais rois de la montagne, et c’est pour ça que le nom d’une marque… c’est devenu sa nouvelle URL.

Avec l’explosion des AI Overviews et la montée des moteurs de recherche génératifs, l’optimisation SEO pour les LLM ne peut plus être considérée comme une option, c’est la nouvelle réalité du référencement, un nouveau niveau de SEO (ce n’est pas un choix entre SEO ou GEO, mais plutôt SEO et GEO).

Le SEO n’est donc pas mort, mais avouons-le, il ne ressemble plus à ce qu’il était.

GIF de Jimmy Fallon qui dit « But hey, here we are! » pour illustrer le fait d'encore faire du SEO malgré l'essor de l'IA.

Si vous jouez encore avec les anciennes règles, il y a de bonnes chances que votre ROI ne suive pas. C’est pourquoi, plus que jamais, l’avantage ira à ceux qui auront choisi d’embrasser le changement plutôt que de le subir. Comment? En misant sur la lisibilité, la structure, le balisage, le contenu, la couverture et le reporting de contenu pour l’IA! (évidemment 😉)

Besoin d’un petit coup de pouce pour y arriver? Contactez nos experts en référencement web, ils se feront un plaisir de vous aider à optimiser vos sites pour les IA!

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Photo de Florian Valloire expert SEO chez Digitad et chef d'équipe
Florian Valloire est chef d’équipe chez Digitad depuis 3 ans. Diplômé d’un Master en Marketing Digital et E-Business à l’INSEEC, il a entamé sa carrière en agence SEO en 2019. Florian a une forte expérience dans la gestion de projets SEO diversifiés pour des grands comptes, des sites multilingues et des sites e-commerces. Passionné par le SEO, il rédige aussi bien des articles pour partager les dernières tendances en matière de crawl budget ou de maillage interne que des contenus qui vulgarisent le SEO pour le grand public.

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